Visite conjointe des ONG Eco-Bénin, African Mobile Nature, Jeunes Volontaires pour l’Environnement et le comité communal de gestion des populations affectées sur le chantier de construction du barrage hydroélectrique d’Adjarala.
Cette délégation, conduite par le coordonnateur de l‘ONG Eco-Benin Mr Gautier Amoussou, vise à s’enquérir de l’évolution du chantier et prendre connaissance du processus de recensement des sinistrés. Objectifs : S’assurer du respect des droits des personnes touchées au Bénin par la construction de ce barrage d’une part et, d’autre part, procéder à la vérification du démarrage de la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES), le déclenchement du Plan d’action de Réinstallation (PAR) selon les lignes directrices de la CEDEAO et le fonctionnement du mécanisme de réclamation et de plaintes.
Sur l’ensemble, le constat laisse perplexe. La base de vie est déjà installée et abrite quelques employés de l’entreprise chinoise Sino-Hydro. D’après le document du Plan de Gestion Environnementale, des actions de sensibilisation sur la fraude foncière et le VIH/SIDA doivent être menées avant le démarrage des travaux. De même, le Plan d’Action de Réinstallation PAR est loin de débuter. Pourtant dans le PGES, il est clairement convenu que le PAR doit démarrer au cours de la phase préparatoire du projet. A l’issue de cette visite, les ONGs entameront le dialogue avec toutes les parties prenantes : la CEB, l’ABE etc. en vue du respect des lignes directrices tracées par la CEDEAO dans la réalisation des barrages en Afrique de l’Ouest.
La délégation a tenu une séance de travail avec les responsables et techniciens de l’entreprise Sino Hydro avant de rencontrer une cinquante de sinistrés sur le site. Rappelons que le projet d’Adjarala qui a pour maître d’ouvrage la Communauté Electrique du Bénin CEB fera perdre environ 8 260 hectares dont 2 280 hectares au Bénin.