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  • Dernière modification de la publication :25 janvier 2021

La culture du riz dépend de trois éléments  majeurs : le sol, la gestion des intrants et  l’eau. Mais face aux contraintes environnementales amplifiées par les changements climatiques, la riziculture est en difficulté et le rendement est en baisse constante augmentant les risques de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Les besoins en consommation du riz ne font qu’augmenter d’année en année. Au Bénin, la demande par habitant s’est accrue passant de 10kg/habitant/an en 2005 à plus de 30 à 35 kilogrammes/habitant/an en 2016.  Promouvoir et adopter des techniques intelligentes face au climat dans la production rizicole devient alors une urgence.

Dans la région de l’Atacora – Donga, au Nord du Bénin, le projet de Riziculture Intelligente Face au Climat (RIFaC) apporte une solution innovante. Porté par Eclosio en collaboration avec Eco-Benin et TIC Agrobusiness, ce projet vise à proposer des solutions innovantes au niveau des producteurs (hommes et femmes) dans leur approche de production de riz leur permettant ainsi de s’adapter aux effets néfastes des changements climatiques notamment liés à la réduction de la pluviométrie et aussi à une meilleure gestion des intrants au niveau des périmètres rizicoles. Le lancement officiel de ce projet a eu lieu ce vendredi 18 décembre 2020 à Totora hôtel de Natitingou.

« Nous devons permettre de promouvoir des projets pilotes qui visent à renforcer la résilience des exploitants face aux changements climatiques afin d’assurer une amélioration de la productivité agricole dans la région », Yohann ZABA, Chargé de projets pilotes GCCA+ Afrique de l’Ouest / Expertise France au cours de la cérémonie du lancement officiel du projet RIFaC

RIFaC va contribuer à une réduction de gaz à effet de serre. Il y a quelques techniques qui sont promues notamment l’approche Smart Valleys pour l’aménagement des bas-fonds par les communautés elles-mêmes. La mise en œuvre de cette approche renforcée par d’autres technique (urée enrobée à l’huile de neem, le biochar, …) permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre par le blocage  de l’activité des bactéries nitrificatrices d’azotes responsable de  l’émission de méthane au niveau des rizières Des techniques intelligentes qui permettront d’atteindre un rendement de 4 à 4,5 tonne à l’hectare. Ce projet RIFaC intervient essentiellement sur 8 sites et compte impacté au moins  de 11 hectares répartis dans deux communes : Ouaké dans le département de la Donga et Toucountouna dans le département de l’Atacora.

« Le projet ambitionne mettre en place tout un dispositif d’étude et de recherche qui permettra à la fin d’évaluer la quantité du CO2 réduite par le biais du projet RIFaC. Le projet aura ainsi joué un rôle dans les Contributions Prévues Déterminées au niveau National. » Franck Ogbonnikan ADJE, Responsable pays de l’ONG Eclosio

Trois partenaires sont impliqués dans le projet. Eclosio assurera la coordination globale du projet, Eco-Benin s’occupera des questions de mobilisation communautaire et de l’ancrage du projet au niveau des communautés. Depuis quelques années, Eco-Benin a développé des compétences dans la promotion des pratiques agro écologiques, une compétence qui sera sollicitée avec l’appui de Eclosio. Le troisième partenaire est TIC Agrobusiness. Il est spécialisé dans la conception et la diffusion des outils numériques pour le conseil agricole.

Faciliter l’ancrage institutionnel des innovations qui seront développées, c’est aussi l’un des objectifs de ce projet. A cet effet un Comité Local de Suivi CLS a été mis en place à l’occasion du lancement officiel du projet RIFaC.

ABOKI DANIEL / ECO-BENIN

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