Les travaux de « restitution des résultats de l’étude de faisabilité et des travaux des comités thématiques dans le cadre du développement du projet carbone mangrove dans l’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité – Bouche du Roy et ses environs » ont eu lieu au cours d’un atelier organisé du 1er au 2 mars 2023 au Centre Nonvignon à Grand-Popo.
C’était en présence du préfet du département du Mono, des maires des communes de Grand-Popo, Comé, Bopa, du Coordonnateur national de l’ONG Eco-Benin, des représentants des diverses institutions partenaires, des experts consultants, des universitaires et des communautés locales que lesdits travaux qui s’inscrivent dans le cadre de la présentation et la validation des résultats issus des différentes études menées pour faciliter le processus d’élaboration du projet lancé depuis 2013 se sont tenus.
À l’entame de la séance, Gautier AMOUSSOU le Coordonnateur National de l’ONG Eco-Benin a souhaité la bienvenue aux participants et a salué la présence effective des officiels. Il a ensuite rappelé les actions menées par l’ONG Eco-Benin en vue de montrer la valeur économique tangibles des écosystèmes de mangroves aux communautés. Pour finir, il a rassuré les participants que des démarches sont entreprises avec les autorités du gouvernement pour que le projet « Projet carbone mangrove dans l’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité de la Bouche du Roy et ses environs » soit l’un des premiers projets carbones auquel le gouvernement va contribuer à l’enregistrement et à la mise sur orbite.
À sa suite, Jocelyn AHYI Monsieur maire de la commune de Grand-Popo a situé l’enjeu du projet carbone mangrove en termes d’opportunité pour les communautés. Il a ensuite réitéré ses sincères remerciements aux participants et les a exhorté à examiner avec minutie les résultats des différents travaux des comités thématiques qui seront présentés.
« C’est une problématique qui nous est très chère dans le département du Mono et vu les conséquences que nous subissons chaque année à travers l’inondation, nous attachons du prix à toute réflexion qui touche à l’environnement, la préservation des ressources naturelles mais également leur gestion et surtout l’implication à divers niveaux », a déclaré Bienvenu D. MILOHIN, Préfet du département du Mono.
Plusieurs communications ont meublé les deux jours d’atelier : la présentation des résultats du comité de gestion des risques et conflits ; la présentation des résultats de l’étude de faisabilité assurée en visioconférence par Tosca Meylemans représentant Co2Logic ; la présentation de la cartographie des acteurs assurée par le comité thématique sécurisation foncière ; la présentation des sessions de sensibilisation réalisées à l’endroit des communautés bénéficiaires ; la présentation des activités prévisionnelles du projet et la présentation de la démarche méthodologique pour la mise en œuvre du processus d’Étude d’Impact Environnementale et Sociale.
Après les échanges et recommandations issus des différentes communications, l’assistance a procédé à la relecture du Décret N°2022-27 du 04 mai 2022 portant création, attributions, organisation et fonctionnement du Conseil béninois du Développement durable et du Décret N° 2022 – 698 du 07 Décembre 2022 fixant les modalités d’enregistrement des projets carbone en République du Bénin.
Ces lectures ont été faites dans l’optique de relever les points de réflexion et les questions stratégiques en lien avec le développement du présent projet.
« Les zones humides jouent un grand rôle en matière de régulation des mangroves. Nous encourageons donc Eco-Bénin pour la poursuite de ce processus très bien pensé car pour un projet de développement, il faut forcément associer les acteurs, écouter tous les sons de cloches afin d’orienter sa réalisation pour prévenir de probables conflits qui pourraient surgir que cela soit d’ordre financier, administratif ou économique afin de participer véritablement à sa réalisation », Olivier H. KPODÉKON, représentant du Directeur Général de l’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE)
L’atelier a été un succès en termes de participation, d’implication des participants, des connaissances partagées et de résultats obtenus. En ce qui concerne les prochaines étapes, on peut retenir la finalisation de l’étude de faisabilité ; la finalisation des travaux des comités ; la prise d’un arrêté préfectoral et les arrêtés interministériels qui faciliteront le processus de développement du projet carbone mangrove. Un projet financé par le gouvernement australien à travers le programme Blue Carbon Accelerator Fund (BCAF) de l’IUCN.
IMELDA SANNY / ECO-BENIN