Un nouveau schéma de mécanisme de restauration de mangroves se met en place dans la Réserve de Biosphère du Mono MAB UNESCO, site de la Bouche du Roy. Dans ce complexe faisant partie du site Ramsar 1017, les mangroves représentent un écosystème côtier exceptionnel. Au regard de la pression anthropique que subie cette richesse, l’ONG Eco-Benin et ses partenaires dont l’IUCN Pays-Bas et Co2logic mobilisent des entreprises conscientes de leurs impacts sur le climat pour contribuer à la restauration de cet écosystème.
Interparking, une entreprise belge répond à l’appel pour soutenir une campagne de restauration de 200 mille plants dans la Bouche du Roy. La mangrove est un élément important dans le stockage du carbone. L’engagement de la société Interparking, via cette campagne de restauration de mangroves, consiste donc à reconstruire le biotope qui va nourrir les populations qui vivent autour du site de la Bouche du Roy. Les 17 villages de ce site de biosphère dépendent de la pêche. La forêt de mangroves est une véritable zone de reproduction pour les poissons.
Pour Interparking, la durabilité est plus que des mots. Ce sont avant tout des actions. Cette société présente dans 9 pays d’Europe dispose du label »CO2 neutre ». Aujourd’hui, elle s’inscrit dans la dynamique d’une collaboration à long terme avec CO2logic à travers le projet « Interparking Zéro Carbone ».
« Cette année et pour le futur, nous voulons encore aller plus loin dans cette démarche. Nous proposons à nos clients de soutenir un projet magnifique ici au Bénin en doublant les dons qu’ils s’engagent à faire via un site web qu’on mettra en place » a indiqué Jerome CARLIER, de la société Interparking.
Une centaine de personnes sont mobilisés sur le site de pépinière et de plantation. Les communautés locales sont les principales actrices de ce projet. Sources de revenus importants pour les pépiniéristes, faucheurs et planteurs, la présente campagne de restauration soutiendra les moyens de subsistance de plus de 25 000 personnes vivant à l’intérieur et autour de cette réserve.
« Je suis un pêcheur. Avant, quand nous allons à la pêche nous pêchons de gros poissons et nous gagnons beaucoup d’argent. Aujourd’hui, il n’y a plus rien dans le cours d’eau. C’est grâce à ce projet de restauration que nous gagnons de l’argent pour pouvoir survivre. » Alexandre SOKPENOU, planteur et pépiniériste
Le dispositif de suivi écologique qui a été mis en place pour garantir le développement harmonieux des jeunes plants de palétuviers mis en terre prévoit de suivre des paramètres tels que la croissance en hauteur, la croissance en diamètre mais également le recouvrement de site par les jeunes plantules mis en place. Ce suivi inclut les communautés riveraines qui participent à la collecte des données et surtout à l’entretien des sites reboisés.
Dans le site RAMSAR 1017, il y reste encore 5 mille hectares de mangroves à restaurer. L’initiative reste donc ouverte à d’autres entreprises locales et internationales qui voudront elles aussi participer à la reconstruction de la biodiversité et a l’atténuation des gaz à effet de serre.
ABOKI DANIEL / ECO-BENIN