Newsletter d’avril 2008
Le projet de développement et de promotion de l’écotourisme géré par EcoBenin et financé par le « Fonds Français pour l’Environnement Mondial » sur le site du Lac Ahémé remporte un franc succès ! Possotomé, connue pour sa source thermale, est situé à 85 km. à l’ouest de Cotonou.
Les actions menées sur place ont été saluées et même félicitées par les Ambassadeurs de France, du Congo et de Chine pendant ce mois d’avril à Possotomé. Le Directeur de l’AFD (L’Agence Française pour le Développement) a dirigé cette honorable délégation, préférant vivre cette extraordinaire histoire plutôt que de se la faire conter. L’ambiance détendue a permis de partager des moments uniques. Leur engouement a atteint son paroxysme lors de la découverte du circuit « Au fil de l’eau ».
Ils se sont pris au jeu et ont participé activement aux différentes activités proposées :
– Dégustations de saveurs locales : Dakoin (plat à base de farine de manioc, accompagné de poissons assaisonnés d’épices et de tomates), le tout désaltéré de lait de coco
– Initiation aux techniques traditionnelles de pêche
– Découverte des activités artisanales du site : teinturière, forgeron, tisserande, vannier et couturier…
– Visite de la station de radio communautaire : FM AHEME
– L’instant détente sur la plage bercée par l’agréable sonorité des vagues qui s’échouent doucement sur la rive.
Deux belles journées que nous avons eu plaisir à partager tous ensemble.
Par Narcisse AGOUNGNON, Assistant de projet
Il est 7h 15 …
…Cela fait déjà vingt minutes que nous attendons à l’arrêt de l’autobus qu’un car arrive pour nous mener à N’Gou ! Pourtant il est précisé 6h30 sur notre billet de réservation ! On prend le temps de vivre ici ! Heureusement, notre guide avait anticipé et nous avait dit de prévoir un petit quart d’heure de retard !
7h38…
…Le voilà ! Enfin le bus tant attendu est là ! Nous prenons le départ. Le car grouille de monde. Les femmes endimanchées sont plus belles les unes que les autres. On se croirait à un défilé de mode ! Les quelques rares adolescentes habillées à l’occidental sont vite éclipsées dans ce déversement inouï de couleurs !
Nous voilà partis pour 6 à 8h de voyage en direction de Natitingou. Le voyage se déroule plutôt bien ! 15mn de pause-déjeuner dans un bled perdu où nous avons failli repartir sans un jeune qui prenait son temps. Une bonne partie de la route serpente la frontière togolaise. « C’est tout de même bizarre !… » Ma voisine m’explique que c’est à cause du relief, que c’était le tracé le moins couteux pour l’Etat. Effectivement, de part et d’autre du trajet depuis Dassa-Zoumè (la ville aux mille collines), nous ne voyons que des formations de blocs de granites formant les collines.
Vallons et sommets du circuit historique : Randonnée sur la route coloniale allemande.
15h30…
…Arrivée à Natitingou ! Jolie ville tout en longueur. Après 540 km de trajet, la question est de savoir s’il faut enfin s’arrêter ou continuer encore pour une vingtaine de kilomètres et se poser définitivement. Après un simulacre de vote à 2 contre 5, le groupe prend la route pour le village de Koussoucoingou. L’ambiance est plutôt « grognon », la fatigue y est pour beaucoup, et cette sensation atypique de cette poussière rouge qui vous enveloppe de partout.
Le paysage ici est bien différent de celui auquel je me suis habituée au sud ! Au lieu de cette luxuriance verte et étouffante, ici, le climat est sec et chaud. Peu de végétation, quelques bosquets et de majestueux arbres étalent leurs ombres aux pieds des habitations typiques de cette région de l’Atacora : le Tata Somba. Nous en observons quelques-uns de part et d’autre de la route mais pas d’agglomération conséquente !
Là, à la sortie d’une cuvette, une plaque jaune détonne dans le paysage… « Visite du Pays Otammari ! » y est inscrit. Nous sommes à Koussoucoingou, notre village d’accueil. Ici, le tourisme est organisé par l’association villageoise « La Perle de l’Atacora » qui compte 13 membres. Son but est de conserver et de valoriser le patrimoine culturel architectural.
Le président « Parfait » et son comité de gestion nous accueillent chaleureusement. Le programme pour les trois jours de découverte est tracé. Comme l’association offre aussi des commodités de couchage, nous nous décidons pour deux nuits à la belle étoile sur la terrasse des tatas. La 1ère nuit est douce et agréable, nous trouvons facilement le sommeil, notre fatigue y aidant.
Le lendemain à 7h…
…Nous sommes déjà sur pied pour le circuit « Savanes et Cultures du Pays Somba » axé sur la faune et la flore sauvage. D’une durée d’un peu plus de 3h, c’est une randonnée à travers la montagne sous la guidance de Mathias et Philippe.
L’après-midi vers 16h.. …
En compagnie de Denise et d’Alice, les deux femmes guides de l’Association, nous parcourons pendant 2h le « Circuit Culture » axé, quant à lui, sur la découverte du village, du mode de vie des habitants.
En soirée…
…Nous avons droit à un coucher de soleil merveilleux au belvédère de l’auberge paroissiale, juste à la fin du circuit.
Cette nuit, c’est la fiesta sur la terrasse de notre tata ! Danses, musiques traditionnelles, rires fusent de partout. Les enfants n’ayant pas cours le lendemain viennent nous tenir compagnie. On s’est amusé jusqu’à 3h du mat !
Le troisième jour…
…Nous avons rendez-vous avec Crépin un autre guide de l’association pour le trajet « Historique ». Ce sentier nous mène vers les méandres de la colonisation franco-allemande. La route coloniale allemande retrace l’histoire de la résistance organisée par les Anciens pour empêcher l’invasion étrangère. Le début est difficile à cause de notre trop courte nuit mais on tient le coup !
Nous revenons au village vers midi. Fatigués mais contents ! Le paysage est grandiose et l’accueil des gens vraiment convivial. Comme si nous étions des leurs et que nous revenions d’un lointain voyage !
A ce sentiment ce mêle un peu de tristesse… C’est notre dernier soir au village et nous ne savons quoi faire pour remercier tous ces gens qui ont été si proches pendant ces deux jours.
Dernier soir…
…Echanges culturels, sur l’Europe et le Bénin, accent pointé sur leurs ethnies. Nous apprenons ainsi qu’ils sont encadrés par une ONG locale Eco-Bénin et par des volontaires de Planète-Urgence.
The end… snif snif…
…Mais nous trouvons alors une solution pour continuer d’accomplir ce rêve… Dans le bus qui nous ramène à Cotonou, nous décidons de postuler aux missions d’Eco-Bénin pour revenir participer à la réhabilitation de ce village qui nous a enchanté.
Par Hermione BOKO, Directrice de projet
Espèce : Cercopithecus Mona
Nom français : Cercopithèque Mone / Mona
Nom anglais : Mona Monkey
Nom vernaculaire : Ezin, Zio
Poids : 2 à 6 kg. ; Taille : 30 à 50 cm ; Espérance de vie : 20 à 35 ans
Habitat
Habitant des forêts tropicales et équatoriales de l’Afrique, au Nigeria, Ghana, Bénin, Togo, Cameroun, Sénégal, Congo, Angola, Gambie, et dans l’ouest de l’Ouganda.
Alimentation
Le Mona se nourrit essentiellement de fruits et de feuilles, parfois d’insectes (des fourmis en particulier) pour ses besoins en protéines. Le régime alimentaire des femelles en état et allaitantes est beaucoup plus riche en insectes.
Particularités
Le Cercopithèque Mone est très lié à l’eau. Ceci justifie sa présence dans les mangroves et autres forêts marécageuses. Dans la région du Lac Ahémé, on retrouve de petits groupes de 3 à 8 individus (unité familiale) dans des forêts sacrées denses semi décidues d’une superficie de 2 à 5 ha. (les forêts sacrées de Kpétou, de Ligbodohon, etc.).
Menacé malgré sa symbolique
Dans la région du Lac Ahémé, les singes sont en général vénérés parce qu’ils représentent l’ange gardien des jumeaux, selon la tradition. Cette correspondance entre l’homme et la bête est due au fait que le singe est un primate, comme l’homme, et que sa portée contient également 1 seul petit et parfois deux qui se ressemblent comme de vrais jumeaux chez l’homme. Malgré cet état de fait, l’homme est la première cause de destruction de son habitat et partant, de l’espèce.
Cette menace se traduit par :
– La coupe des grands arbres qui forment la canopée moyenne et supérieure tant adorée par l’animal,
– La diminution de la superficie de la forêt pour satisfaire le besoin de terres cultivables et d’espaces pour que l’homme s’installe,
– La recherche de bois pour le feu
Eco-Bénin, en partenariat avec les autorités municipales, œuvre pour la protection et la valorisation des habitats des primates par le biais de ses interventions dans la région du Lac Ahémé. Ainsi, dans l’arrondissement de Honhoué (Commune de Houéyogbé), Eco-Bénin a réalisé de nombreuses actions dont un point d’eau pour les monas, la sensibilisation des communautés locales et a pu, grâce à leur implication active, initier un processus de restauration de l’habitat du Cercopithèque Mone.
Par cadnel TOUNDOH, Chargé de mission
« The West African Travel Market » va rassembler l’ensemble des acteurs du tourisme durable de l’Afrique de l’Ouest et de l’Europe. Cette rencontre internationale a été initiée dans le but de faciliter les relations professionnelles Business to Business entre les acteurs du marché du voyage de l’Afrique de l’Ouest et celles de l’Europe. A la vue du potentiel touristique qu’offre l’Afrique de l’Ouest, de part sa proximité avec l’Europe et la diversité des activités proposées, elle devient la destination émergeante et on estime son évolution à +5 points par an. Ce sera l’occasion de découvrir les différentes formes de tourisme durable proposées. EcoBenin sera au rendez-vous pour échanger sur son approche dynamique de valorisation des sites et présenter les circuits écotouristiques du Bénin.
Le Mali accueillera le 3ème Forum International du Tourisme Solidaire du 20 au 22 octobre 2008. Le forum sera précédé, du 15 au 19, par les ateliers internationaux de terrain. Par ailleurs, le 1er Salon International du Tourisme de Bamako se tiendra du 17 au 19 octobre, parallèlement à la Conférence des Ministres du Tourisme de l’Afrique de l’Ouest.
Organisé à l’initiative d’ONGs et d’associations, avec le soutien du gouvernement français, et tout particulièrement des Ministères des Affaires Etrangères et du Tourisme, le FITS a pour objet de constituer, tous les deux ans, le grand rendez-vous international du tourisme solidaire et responsable. Les deux premières éditions se sont tenues à Marseille, en France, à l’automne 2003, et à Tuxtla Gutierrez, au Mexique, au printemps 2006, en présence du Président de la République Mexicaine, du Ministre français Délégué au Tourisme, du Secrétaire général et d’autres responsables de l’O.M.T..
Les objectifs poursuivis sont :
– La sensibilisation des gouvernements aux spécificités du tourisme solidaire,
– L’échange et la discussion sur les enjeux du tourisme solidaire, dans le cadre du développement durable,
– L’échange d’expériences,
– La mise en réseau des opérateurs locaux en liaison avec des organismes des pays émetteurs.
Par Gautier Amoussou, Coordonnateur National
Benin Ecotourism Concern (Eco-Benin)
Abomey-Calavi, Route de l’IITA, Rue début Clôture IITA
03 BP 1667 Jéricho, Bénin
Tel: (229) 21042268; Mob: (229) 95795224
Email: ecobenin@yahoo.fr
www.ecobenin.org