• Post category:Mangroves Economie
  • Dernière modification de la publication :12 mai 2021

Les fondements de la valorisation des écosystèmes naturels, en l’occurrence ceux de mangrove est l’entreprenariat des jeunes prévu dans le projet « Mangrove Economie » où les activités alternatives novatrices en lien avec la préservation des zones de mangrove seront promues !

Lancé ce mardi 11 mai 2021 dans la salle de conférence du centre Nonvignon à Grand-Popo, le séminaire de formation à l’entreprenariat des jeunes des zones de mangroves des communes de Grand-Popo, Comé et Kpomassè, a démarré dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet « Mangrove Economie »

En effet, ce projet de « Développement d’une économie locale résiliente sobre en carbone dans les zones de mangroves au Sud-Bénin » (Mangroves Économie) est à l’actif d’un des financements du gouvernement du Québec à travers son Programme de Coopération Climatique International (PCCI). Prévu pour former 60 jeunes au total en entreprenariat et pour le compte de l’année 1 d’exécution du projet, une première vague de 30 jeunes ont été sélectionnés à l’issu d’un processus rigoureux de sélection parmi des jeunes volontaires motivés avec des idées de projets.

Pendant trois semaines les jeunes vont se familiariser avec des normes des modules TRI-CRE-GERME de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) où ils vont développer et rédiger leurs plans d’affaires sur la base des idées de projets ou de leur initiative en cours. Il faut noter que des idées d’entreprenariat valorisant les ressources des écosystèmes naturels en l’occurrence ceux de mangroves ou d’alternatives à la dégradation de celles-ci sont les plus recherchées chez les participants à cette formation. Les notions sur le savoir-vivre et le savoir-faire d’un bon entrepreneur font objets de cette formation, tel que: les compétences de vie courante, la bonne communication, les notions sur les préjugés, la connaissance de soi pour tendre vers la perfection, la gestion de prises de risque, la gestion du stress et la mise en place du réseautage.

L’initiative est portée par l’ONG Eco-Benin, Village Monde, Chaire de Recherche du Canada en économie écologique de l’université de Québec et CO2logic. Eco-Benin n’est plus à son coup d’essais, puis que déjà en 2018 une cohorte de 60 jeunes ont été formés à l’entreprenariat dans les communes de Zinvié, Ouidah, Bopa et Grand-Popo dans le Projet de Développement d’un Tourisme Connecté (Réso Ecotours)

« À travers cette formation, les apprenants auront leur plan d’affaire issu des idées de projets qu’ils ont déjà. Cela va déboucher sur une phase d’incubation, en situation réelle dans des centres et fermes agropastorales dédiés pour affiner leur plan d’affaire », précise Sylvie F, NOUMONVI, chargée de Suivi évaluation à Eco-Benin ONG.

Près de  deux cent (200) jeunes ont postulé à cette formation. Sur la base des critères de sélection bien définis, 30 apprenants ont été retenus pour bénéficier gracieusement de cette formation. Pour ces jeunes, l’esprit d’entreprise est perçu comme une opportunité pour faire des affaires. C’est d’ailleurs pour cela qu’ils veulent tous être mieux outillés en matière du savoir-faire, savoir être et du savoir vivre, qualité indispensable d’un entrepreneur performant.

« Je suis déjà une entrepreneure, et je souhaite perfectionner mon activité de maraîchage, à l’agrandir, à l’intensifier pour pouvoir être reconnue dans ce domaine dans ma commune. La présente formation est nécessaire pour pouvoir y arriver », déclare Annie HOUNNOU, bénéficiaire de cette formation, et originaire de la commune de Comé.

Présent au démarrage officiel des travaux de cette formation, les représentants des autorités communales et quelques membres du Comité Local de Suivi (CLS) du projet ont reconnu l’importance et la nécessité de cette initiative pour la préservation des écosystèmes de mangroves à travers sa valorisation et l’amélioration des conditions de vie des communautés.

La formation pratique sur site des 30 jeunes continuera dans les fermes et centre de production en sa phase d’incubation, où ils vont expérimentés durant au moins deux mois les techniques et bonnes pratiques entrant en ligne de compte dans la mise en œuvre de l’activité faisant objet de leurs plans d’affaires. Le meilleur reste donc à venir !

ABOKI DANIEL / Eco-Benin

Laisser un commentaire