Le jeudi 17 novembre, enfin les 22 caravaniers arrivent ensemble à Ouaga, capitale du Burkina Faso, le pays des hommes intègres.
L’expérience de terrain se termine mais la solidarité continue. Arrivés à Ouaga, les caravaniers s’accordent sur divers aspects du tourisme solidaire.
Jeudi 17 novembre 2011, nous arrivons comme prévu tous ensemble à Ouagadougou.
Notre dernière étape, le site des « Sculptures sur granit » de Laongo, ce musée à ciel ouvert a été initié en 1989 avec un symposium invitant différents sculpteurs du monde entier, pour tailler leurs œuvres sur le site même. La visite guidée est assurée avec la qualité de commentaires que nécessitent des œuvres d’une telle inspiration que le guide suggère au visiteur avec le respect dû aux artistes. Né dans le village comme les trois autres guides du lieu, Issaka nous propose la visite avec beaucoup de philosophie et d’humour. Les messages de la sagesse africaine transmis de manière orale par les contes sont ici exprimés en œuvres d’art. Quelle richesse de formes, de couleurs, d’inspirations…
Cette initiative financée par le ministère de la Culture draine de nombreuses arrivées de visiteurs en majeure partie étrangers. L’investissement est important. Il n’en constitue pas moins une opportunité pour la population restée très neutre dans ce projet, d’exploiter cette affluence dans l’esprit du tourisme solidaire. C’est en tout cas ce que les caravaniers 2011 peuvent suggérer à ces habitants des environs du site pour l’amélioration de leurs conditions de vie. Le projet, s’il prend forme après le passage de la caravane, vaudra la peine d’être mené à bon port pour la bonne cause locale.
Comme à chaque projet visité, le chef de file de la caravane, Gautier, remercie nos guides pour leurs informations et les encourage à s’unir et se projeter dans l’avenir sans attendre des injonctions extérieures. Il les sensibilise par la même occasion à utiliser les logements des artistes de passage pour y accueillir les visiteurs qui le souhaitent.
C’était notre dernière visite. C’est vers 16 h, que nous débutons notre cérémonie de clôture en présence d’une représentante du Ministère de la Culture, du Tourisme et de la Communication ainsi qu’avec des associations et des agences de Tourisme responsable et/ou solidaire tant du Burkina (Couleur Afrique, Nadozal Voyages et Services) que du Mali (Kanaga Adventure Tours).
Eco-Bénin, Altervoyages et les caravaniers s’accordent pour signaler que cette édition a permis d’expérimenter divers aspects du tourisme solidaire, certains des projets visités pouvant être considérés de franc succès tandis que d’autres sont encore dans un processus de maturation voir de réorientation.
Martine Houyoux, coordinatrice d’Altervoyages, a exprimé sa satisfaction de voir les objectifs de la caravane solidaires atteints, notamment en ce qui concerne les échanges entre les acteurs de tourisme solidaire des 4 pays visités.
La représentante du Ministère quant à elle félicite la caravane et invite les caravaniers à revenir au Burkina Faso afin de visiter d’autres sites touristiques. Le coordinateur Gautier Amoussou remercie chaque caravanier pour sa participation et se réjouit de tous les contacts pris au sein du groupe et des projets à finaliser.
Pour cette édition 2011 riche d’échanges, de découvertes, de rencontres et d’expériences, les caravaniers se voient remettre un trophée symbolique évoquant le chemin parcouru à travers le Bénin, le Togo, le Ghana et le Burkina Faso.
Gautier Amoussou, coordinateur d’EcoBénin, remercie chaque caravanier pour sa participation et se réjouit de tous les contacts pris au sein du groupe et des projets à finaliser. Il remet à la représentante des autorités nationales un trophée de bronze qui évoque la richesse artisanale du pays comme le chemin parcouru à travers le Bénin, le Togo, le Ghana et le Burkina Faso. Il profite de l’occasion pour inciter le ministère du Tourisme à plus d’engagement en faveur du tourisme responsable et solidaire.
« Le seul rallye où il s’agit d’arriver ensemble » s’achève. Les Caravaniers 2011, plus motivés encore, sont convaincus que les populations locales rencontrées, continueront à prendre leurs destins en mains même si nous sommes conscients des difficultés qu’elles rencontrent. Les caravaniers vont à présent se coordonner pour rendre compte d’une réalité difficile mais qui n’est sans doute pas insurmontable.
Les caravaniers sont actuellement suffisamment indignés et c’est le moment de s’ENGAGER !