Principes
La gestion intégrée agriculture-élevage repose sur l’interaction entre agriculture et l’élevage pour créer des synergies (selon la FAO/WOCAT).
Bienfaits de l’association élevage et agriculture
Pratiques
L’agropastoralisme désigne les situations d’élevage, de paysage ou socioéconomiques dans lesquelles l’agriculture est intimement associée au pastoralisme. Cette association est une très bonne pratique pour ton exploitation. Les résidus de récolte, les mauvaises herbes des champs cultivés, les cultures fourragères permettent de nourrir les animaux. Les déjections des animaux, le fumier sont également utilisés pour fertiliser les cultures.
A- Qu’est-ce qu’un « fumier »
Le fumier est un mélange de déjections animales (excréments), d’urines et de litière (restes de fourrage, feuilles mortes, couche de paille ou de végétaux) sur laquelle ont séjourné des animaux d’élevage, qu’on peut laisser fermenter, et que l’on utilise pour fertiliser la terre. Lorsqu’il est bien décomposé, on dit que le fumier est bien fait.
Objectif de la TIA
L’objectif est de maitriser les diverses utilisations du fumier en agriculture à travers la mise en œuvre des pratiques agroécologiques.
Rôle du fumier
Le fumier bien fait permet de jouer de nombreux rôles à savoir :
✔ Maintient le taux de matière organique du sol.
✔ Active la vie du sol.
✔ Améliore les qualités du sol.
✔ Lutte contre l’appauvrissement du sol.
✔ Favorise l’humidité du sol.
✔ Nourrit les plantes.
✔ Rend les plantes plus résistantes.
Conditions préalables d’obtention du fumier
Le fumier s’obtient suivant le respect des pratiques suivantes :
-Éviter de brûler la matière végétale.
-Utiliser pleinement le potentiel de matière organique disponible.
-Aménager les parcelles avec des ouvrages antiérosifs pour limiter les pertes par ruissellement.
-Pour une mise à échelle rentable, produire et disposer du fumier sur le site où il va être utilisé. Le transport coûteux est à proscrire.
Avantages de l’usage du fumier
L’utilisation du fumier permet de :
✔ Réduire les risques climatiques.
✔ Réduire la consommation en engrais minéraux.
✔ Produire de meilleure qualité, les cultures maraîchères notamment.
Références
ProSOL, 2018. Manuel de l’agriculteur. MAEP, ProSOL/GIZ, 27 p.
B- Le Parcage
Qu’est-ce qu’un « parcage » ?
Le parcage consiste à garder le bétail de la fin de l’après-midi au matin dans un champ, pendant la saison sèche ou en saison pluvieuse pour utiliser directement les excréments en guise d’engrais organique.
Objectifs
Le parcage permet de :
✔ Fertiliser le sol par les déjections de ruminants (bovins, ovins et caprins).
✔ Utiliser efficacement les ressources que constituent les excréments du bétail etles résidus végétaux pour la restauration de la fertilité.
Comment la mettre en place avec les variantes ?
✔ Les agriculteurs qui possèdent du bétail gèrent eux-mêmes le parcage.
✔ Ceux qui possèdent peu ou pas de bétail s’entendent soit avec des peulhs qui mènent des troupeaux d’animaux transhumants, soit avec des éleveurs sédentaires, pour qu’ils attachent leurs bêtes dans le champ.
✔ Séjour rotatif du bétail en parcage nocturne dans les sols.
Exigences pour sa durabilité et sa mise à échelle
-Les termes du contrat de parcage varient d’une région à l’autre.
-Pour pérenniser cette pratique, il est conseillé de prévoir des couloirs de passages et réglementer ce passage afin de prévenir les conflits.
-Aider les agriculteurs à formaliser ce type de contrat avec les éleveurs en vue de faciliter la diffusion de la pratique dans des conditions durables.
Qu’est-ce qu’on y gagne ?
-Cohabitation pacifique entre agriculteurs et éleveurs.
-Diminution de charge en travail et en transport des fertilisants organiques.
-Réduction de la consommation des fertilisants minéraux.
Références
ProSOL, 2018. Manuel de l’agriculteur. MAEP, ProSOL/GIZ, 27 p.
