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  • Dernière modification de la publication :4 avril 2025

L’Association Communale de Gestion des Ressources naturelles (ACGR) de l’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité (ACCB) de la Lagune Côtière de Ouidah, sous la présidence d’Elisée Koudoda, joue un rôle clé dans la préservation des écosystèmes locaux, notamment les aires de mangroves. Pourtant, malgré une organisation bien structurée avec des comités villageois chargés de sensibilisation et de la surveillance, l’association fait face à d’importants défis en matière de gestion, de fonctionnement et de mobilisation des ressources.

« Nous avons envie de mieux travailler, mais nous ne sommes pas suffisamment outillés. Cela complique la gestion et le bon fonctionnement de nos structures », confie Elisée Koudoda, soulignant ainsi le besoin pressant de renforcement des capacités des acteurs locaux.

Une session de formation pour une gestion plus efficace

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Appui à la gestion de la réserve de biosphère du Mono et de l’aire marine protégée Bouche du Roy pour un développement économique inclusif durable (AGeReB) », financé par l’Union Européenne, l’ONG Eco-Benin a organisé, du 1er au 3 avril 2025 à Lokossa, une session de formation destinée aux gestionnaires des ACCB, aux acteurs des sites de la Réserve de Biosphère Transfrontière du Mono et aux organisations de la société civile qui les accompagnent.

Cette session, qui a réuni 24 participants, visait à renforcer les compétences des acteurs en matière de vie associative, leadership, gestion administrative et financière, élaboration de projets et mobilisation de ressources.

« Nous avons constaté que les associations communautaires de conservation de la biodiversité des sites de la RBT Mono rencontrent des difficultés dans la planification stratégique, la gestion des ressources humaines et financières, ainsi que dans le développement des compétences de leurs membres. Cette formation vise à combler ces lacunes et à leur donner les outils nécessaires pour une gestion efficace », explique Hermione Boko, Responsable formation et développement de l’expertise à l’ONG Eco-Benin.

Un programme de formation structuré sur plusieurs mois

Cette session s’inscrit dans un programme plus vaste comprenant huit formations prévues de mars à novembre 2025, afin de garantir un renforcement progressif et durable des compétences des différents acteurs des aires protégées.

Elisée Koudoda, à l’issue de cette deuxième session de formation, témoigne de son impact immédiat :

« Cette formation vient à point nommé. Elle nous a permis de mieux comprendre notre rôle, ainsi que celui des municipalités et des autres parties prenantes. Désormais, nous sommes capables de rédiger un plan de travail annuel pour notre association et d’améliorer notre gestion interne. »

Grâce aux compétences acquises au cours de cette session de formation, les acteurs locaux sont mieux outillés pour organiser des séances de reddition de comptes, mettre en œuvre les activités prévues dans leurs plans d’aménagement et de gestion, et assurer une meilleure gouvernance de leurs associations.

Ce renforcement de capacités représente une avancée majeure vers une gestion plus efficace et durable des aires protégées, essentielle à la préservation des écosystèmes et au développement socio-économique des communautés locales.

ABOKI DANIEL / ECO-BENIN