Du 26 au 30 octobre 2021, l’équipe du projet de « Facilitation d’engagements pour la biodiversité – BIODEV2030 » conduite par l’Assistant Technique Monsieur Is Deen AKAMBI a effectué une visite des sites de mise à échelle de pratiques agro-écologiques à travers le Projet de Transition Agro-écologique des Zones Cotonnières (TAZCO). Cette mission vise à comprendre les efforts initiés en faveur de la biodiversité dans le secteur de l’agriculture au Bénin de façon générale et dans la production cotonnière et vivrière spécifiquement. Elle fait suite aux résultats d’une étude sur l’évaluation et la hiérarchisation des menaces portant sur la biodiversité au Bénin ; une étude qui met aux premiers rangs l’agriculture et l’exploitation forestière comme étant des activités économiques contribuant à la destruction de la biodiversité et de son habitat.
Des investigations préliminaires initiées, en marge de l’étude qui suivra sur les stratégies et scénarii d’engagement des acteurs économiques des deux secteurs cités (agriculture et exploitation forestière), ont révélé qu’une initiative nommée Transition Agro-écologique des Zones Cotonnières du Bénin (TAZCO2) financée également par l’Agence Française de Développement a permis d’établir une liste de pratiques agro-écologiques recommandées pour chaque type de productions.
« Je voudrais d’abord féliciter Monsieur GONROUDOBOU Orou (Responsable de la cellule d’Appui et de Suivi du TAZCO2), Monsieur FADEGNON Blaise (Directeur des programmes à l’Agence Territoriale de Développement agricole, pôle 2), Monsieur Serge MAFON (Coordonnateur AIC Dassa) et Monsieur Emmanuel SEKLOKA (Responsable de la composante recherche du projet au sein de l’Institut de Recherche pour le Coton) et leurs membres d’équipes à divers niveaux qui nous ont vraiment facilité cette visite. La mission nous a aidé à comprendre les approches agro-écologiques testées et la gamme d’espèces fertilitaires et fourragères adaptées au contexte pour optimiser les superficies et les rendements de productions, limitant du fait l’impact sur l’habitat de la biodiversité», précise Is Deen AKAMBI.
Passant par le village de Ounpogon, le centre d’expérimentation de Savalou, le site de Komeguia, le village de Kassakou, Angaradébou, la mission a touché du doigt les différentes approches de conversions du sol en association coton et cultures vivrières (maïs, sorgho, soja) en milieu contrôlé et en milieu paysan.
À titre d’exemple, au centre pilote d’expérimentation de Savalou, muni de 3 dispositifs (collection de semence, statistiques pour étudier le comportement du coton et les bandes d’apprentissage pour la formation in situ des producteurs), plusieurs légumineuses sont en expérimentation pour améliorer la fertilité des sols (Crotalaria juncea, Crotalaria retusa, Mucuna pruriens, Brachiaria ruziziensis, Cajanus cajan, stylosanthès guianensis Sesbania sesban … ). La technique de striptillage est également en expérimentation dans le centre avec pour objectif de maximiser la rétention de l’eau sur le sol.
« Face aux objectifs de production nationale du coton d’atteindre le million de tonnes par an, ces techniques doivent rapidement se démultiplier dans les champs paysans et dans une bonne durée afin de renforcer le rendement de production aux dépens de la réduction des surfaces cultivables limitant ainsi la destruction des habitats de la biodiversité », Is Deen AKAMBI.
Le projet de « facilitation d’engagement pour la Biodiversité – BIODEV2030) a donc les éléments dans le secteur agricole notamment la filière du coton, pour nourrir la mission d’élaboration de stratégie et scénarii d’engagement du secteur privé au Bénin. La même démarche sera menée dans les autres sous-secteurs ciblés afin d’identifier davantage les acteurs qui pourront participer aux dialogues volontairement et prendront part au processus d’engagement pour la biodiversité.
BIODEV2030 est mis en œuvre au Bénin par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature UICN à travers le financement de l’Agence Française de Développement AFD avec le partenariat de l’Expertise France. L’UICN, dans le cadre de l’initiative BIODEV2030, s’appuie sur l’ONG Eco-Benin en collaboration avec la Direction Générale des Eaux Forêts et Chasses (DGEFC).
ABOKI DANIEL / ECO-BENIN
Relecture : Is Deen AKAMBI