Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de Facilitation d’Engagement pour la Biodiversité – BIODEV2030, les différentes parties prenantes, ont tenu leur premier « Café Biodiversité » ce vendredi 11 mars 2022 à l’hôtel du Lac de Cotonou. Organisée par l’ONG Eco-Benin et la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasse du Bénin, avec l’appui financier de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), cette initiative a pour objectif de sensibiliser les acteurs privés par sous-secteur de la sylviculture, à la valeur de la biodiversité et à la façon de mesurer les impacts et dépendances. Une trentaine d’acteurs issus de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile étaient présents à ce rendez-vous du donner et du recevoir meublé de communications diverses. La « Biodiversité et l’exploitation forestière : cas de la sylviculture », c’est la thématique qui a alimenté les débats au cours de ce Café Biodiversité.
Aux dires de Is Deen AKAMBI, Assistant Technique du projet de facilitation d’engagement pour la Biodiversité, BIODEV2030, « ce Café Biodiversité, parce qu’il faut échanger de façon simpliste avec les différents acteurs de la biodiversité, échanger sur un certain nombre de notions en lien avec la thématique Biodiversité sans pour autant être classique dans un atelier de formation. C’est un échange Be to Be ». À l’entendre, l’importance de ce Café est de commencer les prémices d’un dialogue avec les secteurs privés qui, dans leurs différentes activités, impactent la biodiversité afin d’avoir à terme, un plan d’action limitant la réduction de ces impacts sur la biodiversité d’ici 2030. Ne pouvant pas, indique-t-il, commencer un dialogue sans se connaître, sans que la compréhension de la biodiversité ne soit la même à tous les niveaux, ce cadre a été créé. « Nos attentes c’est de faciliter la compréhension d’un certain nombre de notions avec les différents acteurs », confie Is Deen AKAMBI.
Au Bénin, le projet de Facilitation d’Engagement pour la Biodiversité – BIODEV2030 est mis en œuvre par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature UICN à travers le financement de l’Agence Française de Développement AFD avec le partenariat de l’Expertise France. L’UICN, pour une meilleure efficacité s’appuie dans son intervention sur l’ONG Eco-Benin en collaboration avec le Point Focal – Convention sur la Diversité Biologique au Bénin.
Dans son mot de bienvenue, Gautier AMOUSSOU, Coordonnateur National de l’ONG Eco-Benin, a rappelé les différentes étapes du projet BIODEV2030. « Dans la première étape du projet BIODEV2030, une évaluation nationale des menaces pour la biodiversité basée sur des données scientifiques a été conduite par le Laboratoire d’Ecologie Appliquée sous la responsabilité du Professeur Brice SINSIN (rapport finalisé) » Cette étude, faut-il préciser a identifié les principales menaces pour la biodiversité nationale et les secteurs économiques connexes ayant les plus grands impacts. Les résultats de l’évaluation ont été revus et discutés lors d’un atelier par les acteurs techniques nationaux et de consultations des acteurs sectoriels nationaux. Suite à cette évaluation et au diagnostic scientifique des menaces nationales et sectorielles sur la biodiversité à partir des différentes données disponibles, le projet établira également une communauté de pratique au niveau de chaque pays afin d’exploiter efficacement l’interface science-décision en vue de construire un agenda national cohérent et intersectoriel pour atteindre l’objectif d’ici 2030.
Présent à ce premier numéro de Café biodiversité, Faouzi MAAMOURi, Coordonnateur Régional de l’UICN a salué la fédération des acteurs autour de l’initiative. « Nous à l’UICN on veut travailler ensemble pour la préservation de la nature », encourage-t-il.
Aujourd’hui, l’urgence est de renverser la courbe du déclin de la biodiversité induit par les activités anthropiques sources de pressions sur les écosystèmes fournisseurs de biens et services. C’est pour cela que le Représentant du Directeur Général des Eaux, Forêts et Chasse, le Lieutenant-Colonel Robert MISSIKPODE dans son allocution d’ouverture a invité tout le monde à s’intéresser à l’état actuel de cette biodiversité afin de renforcer et de définir des actions concrètes capables de renverser la tendance. Les prochains « Café Biodiversité » vont engager les acteurs des sous-secteurs de l’agriculture en vue de les sensibiliser à la valeur de la biodiversité.
À lire dans la presse nationale :
ABOKI DANIEL / ECO-BENIN