Une délégation de sept (07) membres de l’association Doukpo de gestion de la réserve de biosphère transfrontalière du Mono RBTM Bouche du Roy a effectué une visite d’échange du 24 au 31 Octobre 2021 dans l’Aire Marine Protégée (AMP) de Joal Fadiouth au Sénégal. Cette initiative co organisée par le Réseau d’Aire Marine Protégée de l’Afrique de l’Ouest (RAMPAO) et l’UICN sous financement de l’Union Européenne dans la cadre du projet PAPBIO mangrove a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des gestionnaires de la réserve Bouche du Roy (l’une des futures Aire Marine protégée du Bénin) et de partager les expériences réussies entre les gestionnaires de l’AMP de Joal et ceux de la Bouche du Roy. D’une superficie de 17400 hectares et située sur la petite côte à 114 km au sud-est de Dakar, l’AMP de Joal Fadiouth est l’une des premières Aire Marime protégée du Sénégal créée en 2004 représentant un espace de protection des espèces migratrices telles que la tortue marine, les lamantins, le Mérou, les oiseaux basé sur un système de cogestion et abrite de nombreux sites d’amas coquillés. Cette aire marine protégée vise la conservation la biodiversité marine et côtière présente, l’amélioration des rendements de la pêche et des conditions socio-économiques des communautés.
La mission a permis à la délégation de la Bouche du Roy de visiter dans l’AMP les sites de production ostréicole, de transformation agro-alimentaire, de restauration de mangrove et d’échanger les expériences sur les bonnes pratiques réplicables en matière de conservation des ressources de l’Aire marine. La technique de production ostréicole basée sur l’utilisation des guirlandes et limitant les coupes de mangroves, la production d’huitres et crevettes séchés, la production de charbon bio comme palliatif à la conservation de la mangrove, la production du couscous salé à base de petit mil sont entre autres les connaissances acquises lors de cette visite et pouvant être répliquées.
Les échanges ont également permis aux participants de s’approprier du mécanisme de surveillance participative en place, du processus de création, de gouvernance et de gestion de l’Aire marine protégée qui connait aujourd’hui une forte implication des communautés. Notons que cette visite d’échange a connu également la participation de la Direction Générale de l’Environnement et du Climat du Bénin (DGEC), de l’Institut National de Recherche Océanographique du Bénin (INROB), des ONGs Béninoises et Togolaises dont ECO-BENIN intervenant sur les questions de création d’AMP au Bénin et au Togo.
MOÏSE KOUMASSA / ECO-BENIN
Relecture : DANIEL ABOKI