Du 11 au 12 décembre 2024, un atelier de formation sur la gestion et la valorisation des mangroves a réuni une trentaine d’acteurs impliqués dans la conservation de la biodiversité au sein de l’Aire Communautaire de Conservation de la Biodiversité (ACCB) Bouche du Roy. Les participants étaient constitués des membres de l’association de conservation et de promotion ACP-Doukpo, des collectifs des AVEC d’Avlo et de Gbéhoué, des salicultrices d’Avlo, descomités de zone de l’ACP Doukpo , ainsi que des collecteurs de crabes et exploitants de jonc. Les participants ont mené des travaux de groupe pour inventorier les règles de gestion des écosystèmes de mangroves définies dans la convention locale de gestion. Ils ont identifié celles respectées et celles transgressées. Malgré les efforts de diverses organisations, dont l’ONG Eco-Benin, certaines règles sont parfois enfreintes. Les principales causes relevées incluent : le manque de vulgarisation de la convention locale et des lois nationales pertinentes, l’insuffisance de sensibilisation sur les bonnes pratiques de gestion durable. « Nous avons maintenant une meilleure vision des bonnes pratiques et des règles à respecter pour préserver nos ressources naturelles », a laissé entendre un participant, membre de l’un des comité de zone Doukpo.
Pour remédier à ces lacunes, les solutions ont été proposées à l’issue des travaux de cet atelier. Il s’agit entre autres de : organiser des séances de sensibilisation et des projections de films-débats dans tous les villages et écoles de l’ACCB Bouche du Roy, vulgariser les lois, décrets et la convention locale dans les villages concernés, impliquer les agents des eaux et forêts ainsi que la police fluviale pour assurer l’application des règles, poursuivre les cérémonies de sacralisation des mangroves avec les divinités locales Zangbeto, Hèviossô et Avlékété et mettre en place des périodes de repos biologique définies par les dignitaires vodous. « Cet atelier a renforcé nos connaissances et nous a permis de mieux comprendre les actions à mener pour protéger les mangroves », a déclaré un membre du collectif des salicultrices d’Avlo.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Protéger et conserver l’eau pour une meilleure résilience socio-écologique au Bénin » (PCRE), financé par la Direction Générale de la Coopération au Développement et Aide Humanitaire de la Belgique (DGD). Le projet est mis en œuvre par l’ONG Eco-Benin en partenariat avec Join For Water.
ABOKI DANIEL / ECO-BENIN
